La mort à Rome
- Wolfgang Koeppen
Autres parutions
Traduction de l'allemand (Allemagne) par A. Pierhal et M. Muller-Strauss
Postface de Johann Chapoutot
Dans les années 1950, un jeune compositeur allemand, Siegfried, est en Italie pour assister à la première de sa symphonie. En attendant, il erre et trompe son ennui dans Rome à la splendeur ternie par les traces du conflit.
Alors qu'il se pensait libéré des siens, Siegfried aperçoit des membres de sa famille et finit par croiser le plus terrible d'entre eux : son oncle, un ancien haut-dignitaire nazi. La présence de ce persécuteur impénitent qui maudit la démocratie et croit en un IVe Reich, projette sur le présent l'ombre d'un passé qui menace d'engloutir Siegfried.
À sa publication en 1954, ce roman polyphonique au style cinématographique, a profondément choqué la société allemande. N'ayant rien perdu de sa force, La mort à Rome brille de son éclat noir tant l'œuvre dissèque la guerre à mener contre soi-même et son époque pour espérer, un jour, connaître la paix.
Ouvrage publié avec le soutien du Goethe-Institut.
Wolfgang Koeppen est un écrivain majeur de la génération d'après-guerre, au même titre que Günter Grass et Ingeborg Bachmann. Il connaît un pic de créativité dans les années 1950 en publiant trois livres considérés comme des chefs-d'œuvre : Pigeons sur l'herbe, La Serre, La mort à Rome. Le succès ne l'apaise pas et renforce sa crainte d'un lien perdu avec ses contemporains. Après La mort à Rome, il n'écrira plus de fictions.
Rome semble une ville à la lumière perpétuellement nocturne, obscurcie par les couches d’histoire. (...) La réussite de ce roman est de créer une atmosphère saumâtre, de peur diffuse.
Frédérique Franchette , Libération
La folie s’y inscrit à chaque page, résonne dans le timbre de toutes les voix de ce roman polyphonique dont l’architecture nous ensorcelle.
Elsa Houzelles, Librairie Le bal des ardents, Lyon
Koeppen s’immisce tour à tour dans les pensées des protagonistes, dont les flux de conscience composent un kaléidoscope vertigineux. Après ce roman très noir, Koeppen n’écrira plus sur l’Allemagne, où son œuvre a été couronnée dès 1962 par le prestigieux prix Georg-Büchner. Il est considéré comme une des grandes voix de la « meilleure Allemagne » d’après-guerre, celle de Heinrich Böll ou de Günter Grass.
Dominique Autrand, Le monde diplomatique
Un roman lyrique et psychologique, interrogeant la noirceur d'un héritage historique.
Kerenn Elkaïm, Livres Hebdo
Splendide ''La mort à Rome'', une grosse claque de 1954.
Andreas Lemaire, Librairie Myriagone, Angers
Une fabuleuse découverte. Une écriture évocatrice remplie de références cinématographiques : Visconti, Pasolini et Liliana Cavani
Jean-Loup Zamboni , Librairie Entrée Livres, Verdun
"Une écriture hallucinée (...) on sort de cette lecture pantois, ébranlé, estomaqué !"
Thomas , Librairie des Halles, Niort
La mort à Rome vous colle à l’âme, tout empreint de noirceur. Comment dire une société marquée au fer par le nazisme, encore tout imprégnée et qui ne s’en remet pas. Ce qui s’en dégage serait quelque chose comme un « NO FUTUR », sans la rage punk mais sans compromis.
Natacha de la Simone, Librairie l'Atelier, Paris
Rome, ici, est une ville hantée par les démons et la mémoire, elle fourmille d’ombres et de vapeurs méthylène. Y errent des âmes défuntes, abasourdies par la corruption des autres, par la perte de leur troisième Reich glorieux. Un très grand livre. Un livre ahurissant.
Fabien Bernier, Decitre, Grenoble
Koeppen avec toute sa rage interroge les ombres de l'histoire. Comment vivre lorsque pèse le poids de la honte et de la culpabilité ? Un authentique chef-d'oeuvre
Elodie Murzi, Librairie Ici, Paris
Koeppen confronte les anciens nazis non repentis à la jeune génération, dépeignant les tourments de la société allemande de l'époque
Coup de Coeur, Magazine Vocable